La gestion des anciennes terrasses de culture dans l’arc alpin

Notes et observations sur le problème de la gestion des terrasses cultivées : récupération, conservation, utilise du sol, risque hydrologique, et ainsi de suite. ?crites pour le partenaire A.D.I. par Monsieur A.Dagorne.

De l’introduction :

"LA PROBLEMATIQUE

Les régions de l’Arc alpin sont caractérisées par un relief de forte énergie en dehors des lits et des embouchures des fleuves et les plaines littorales sont peu étendues. La diversité des substratums géologiques marqués par une tectonique cassante, la tyrannie des pentes, offrent au regard de très beaux paysages mais la gestion n’en est pas moins complexe. De plus, ce domaine bioclimatique est marqué par des précipitations brutales déclenchant des crises hydrométéorologiques sévères ; dans des régions où la déforestation a été couramment pratiquée pour accroître les surfaces agricoles, l’érosion peut prendre des proportions spectaculaires : mouvements des sols, frasnes et autres glissements de terrain, inondations avec, en conséquence, l’envasement des barrages de retenue.

Pour accroître les surfaces cultivables tout en limitant les processus d’érosion, les Anciens avaient construit de nombreux aménagements de coupe-pentes en utilisant les matériaux disponibles sur place ; des structures d’accès aux planches et un système original de drainage avaient été mis en place pour une gestion rationnelle des territoires pentus. Ainsi, de très nombreux versants de nos régions ont-ils été façonnés en marches d’escalier. Parfois aussi, des travaux d’aménagement des pentes ont été faits dans le cadre de programmes de lutte contre l’érosion (programmes du Service de la restauration des terrains en montagne, RTM). Mais, la déprise agricole a amené le départ des populations vers la ville ou ses abords (d’où une anisotropie très forte de la distribution de la population) et entraîné l’embroussaillement de ces structures, la fermeture des paysages… que des incendies de forêts exhument parfois.

Comment gérer ces aménagements dans un contexte de codéveloppement soutenable (ou durable) ? Un recensement est d’abord nécessaire de façon à proposer une typologie des aménagements. Qu’en faire ? : les réhabiliter, les restaurer, les reconstruire, mais pour quels objectifs ? Peut-on les valoriser dans le cadre d’une politique de mise en valeur des paysages (sentiers botaniques, promenade, etc. ? Une rénovation de l’agriculture est-elle possible ? Que dire de leur urbanisation dans les zones périurbaines ? Ne faut-il pas reconsidérer l’utilité de ces structures dans une politique globale de gestion de l’environnement et des risques ? Que font les autres pays de l’Arc alpin ?"